Ligne de fuite

«Sur des lignes de fuite, il ne peut plus y avoir qu’une chose, l’expérimentation-vie. On ne sait jamais d’avance, parce qu’on n’a pas plus d’avenir que de passé.» (G. Deleuze)

Autre expression de mon rapport à la philosophe, un petit recueil où j’ai rassemblé les traces écrites d’une portion de «ligne de fuite» déroulée entre Suisse, Portugal, Corse et Pérou.

Disponible à la librairie Ex Nihilo ou chez l’auteur

Extrait:

«Aujourd’hui, c’est un peu comme si je larguais les amarres. Doucement sortir du port. Ce sont des images que j’ai beaucoup utilisées, ailleurs. Mais alors qu’elles disaient le désir, voire le fantasme, je veux voir maintenant si elles auront aussi la consistance d’une réalité. Il n’y a pour ces prochains mois aucune «contrainte» – que le désir de donner à mon existence toute l’ampleur et la splendeur possibles. La direction pourrait se dire: “apprendre à me tenir là où il n’y a rien qui tient”. Le cycle précédent – la première partie de ma vie, donc – était dominé par la crainte et le besoin de sécurité. Et donc aussi le sérieux. Pourtant, il y avait toujours, au fond, une part d’insouciance qui aurait volontiers été joueuse. C’est ce monde-là que je veux désormais aller explorer. Me rendre disponible pour cela, en laissant tomber tout le reste. Et, maintenant puis ensuite, habiter cette disponibilité – l’espace des possibles, là où rien ne tient.»

Provient en partie d’un blog tenu également sous le titre Ligne de fuite (là, il y a aussi des images…)